Diversité culturelle, le socle du vivre ensemble

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Le Togo abrite une mosaïque de groupes ethniques avec une multiculturalité qui fait de cette nation un havre de paix, un ilot de diversité culturelle et une nation de forte cohésion et d’inclusion sociales.

Le Togo compte une quarantaine de groupes ethniques qui parlent d’environ 44 langues. Il s’agit des Adangbé, Adélé, Adja, Agouna, Akébou, Akposso, Anoufom (Tchokossi), Anyanga, Bassar, Biyobè (Sola), Bogo-Ahlon, Dyè (Ngan-gam), Ewé, Fon, Gonja, Gourma,Guin, Haoussa, Ifè (Ana), Kabiyè, Konkomba, Kpessi (Akyem/Atchem), Lamba, Logba, Mahi, Mamproussi, Mina, Moba, Mossi, Natchaba, Nawdéba, Ntribou, Peul, Tamberma (Betarnaribè),Tem, Tchamba, Xwla-Xwéda Yanga et Yorouba.

La diversité culturelle du Togo n’a d’égale que la richesse des us et coutumes perpétués à ce jour, et qui plongent leurs racines dans les traditions ancestrales.

Chacune des cinq régions administratives offre un éventail chatoyant de pratiques culturelles qui valent toutes le détour.

Tingban pab est la fête des moissons des Moba du Grand Tône dans la région des Savanes.

C’est une fête traditionnelle célébrée chaque année le 2ème samedi du mois de décembre après les grandes récoltes. Elle se définit comme étant l’occasion solennelle pour remercier les diverses divinités qui, par leurs actions bienfaisantes ont concouru à une bonne récolte. Elle est rotative dans les chefs-lieux de préfectures et sous-préfectures.

Tingban pab

La région des Savanes fait frontière du Togo avec le Burkina Faso. Elle abrite de nombreux sites historiques tels les grottes et greniers de Nano et Maproug flanquées au creux de la falaise.

Les éléments spécifiques du patrimoine matériel des peuples de la région sont exposés au musée régional des Savanes.

Les luttes initiatiques Evala en pays Kabyè, dans la région de la Kara sont une valeur culturelle qui traverse les temps depuis près de cent cinquante ans. Ces rites ont lieu au cours de la deuxième semaine du mois de juillet et attirent beaucoup de touristes.

Evala

Une occasion pour faire du tourisme à partir de Kara une ville qui permet de rayonner vers les nombreux sites naturels et culturels de la région dont la vallée Tamberma et le paysage Koutamakou, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. http://whc.unesco.org/fr/list/1140 , mais aussi de vivre l’expression démocratique des populations par alignement derrière le candidat de son choix, lors des élections des autorités traditionnelles.

Sintou-Djandjaagou

La région de la Kara est également connue pour la célébrité de Sintou-Djandjaagou, une fête des moissons typique des Nawdéba et Lamba de Doufelgou célébrée le 1er samedi du mois d’avril de chaque année à Niamtougou.

La région regorge plusieurs musées notamment le musée régional de la Kara et le musée autobiographie du feu Général Gnassingbé Eyadéma, des foyers métallurgiques et des sites archéologiques.

Danse initiatique à forte connotation ésotérique, T’Bol, la danse du feu en pays Bassar est également une forte attraction touristique dans la région de la Kara.

T’Bol
Haut Fourneau de Bangéli

D’pontr/N’dack (fête des ignames), célébrée le 1er samedi du mois de septembre de chaque année alternativement à Bassar et à Guérin Kouka offre l’occasion de bien découvrir cette pratique ésotérique et des hauts fourneaux métallurgiques.

A quelques kilomètres au nord de la ville de Kara, est célébrée le 2ème samedi du mois de février de chaque année Tislm-Difoini-Oboudam (fête des moissons et d’initiation, un espace et temps dédiés à la promotion des richesses culturelles des populations de la Kéran (Lamba, Temberma et Konkomba).

Tislm-Difoini-Oboudam
kamaka

A l’est de Kara, l’on découvre les richesses culturelles des populations de la Binah notamment le rite initiatique Sinkaring dont l’apothéose est célébrée le 1er samedi du mois de septembre de chaque année. La Binah est aussi connu pour son carrefour commercial international, le marché de Kétao.

Au sud de Kara, la ville de Bafilo offre son hospitalité aux touristes, acteurs culturels et populations du pays, le 2ème samedi du mois de décembre à l’occasion de Kamaka, fête des moissons de Tem d’Assoli.

A Sokodé, la plus importante ville de la région centrale, La vie est solidement organisée autour des chefferies traditionnelles qui font encore aujourd’hui autorité sur les Tem. La musique et les danses locales ne se rencontrent nulle part ailleurs au Togo. A l’occasion de Adosa, la danse du couteau, une fête initiatique, les rues se remplissent de musique et de danses traditionnelles riches en couleur.

Le tissage artisanal est aussi l’une des principales activités. La région foisonne de marchés très animés à Tchamba, Bassar et Sokodé.

Danse Tchébé

Assister à un spectacle de danse Tchébé sur échasses est une rare curiosité qui caractérise la ville d’Atakpamé dans la région des plateaux. C’est une des danses les plus célèbres du Togo et une des spécialités de la région.

Odon-Itsu (fête des moissons dédiée à la terre nourricière), une autre attraction touristique de la région qui a eu lieu le dernier samedi du mois de juillet à Atakpamé -ville des sept collines. Badou, Kpélé et Agou par de grandes manifestations culturelles à savoir Ovazou (fête de moisson du fonio), Ewé monlou zan (fête de moisson du riz made in Togo) et Gbagba-zan (fête culturo-religieuse marquant la fin de la saison agricole).

Avec Kpalimé et Badou, Atakpamé forme le « triangle du café-cacao » au sein de la première région agricole du Togo. La région des Plateaux bénéficie d’un climat doux et agréable des pays tempérés.

C’est aussi la région à forte attraction touristique du pays avec des sites pittoresques notamment les ruines de Kamina (ancienne base militaire allemande), les cascades d’eau fraiche d’Aklowa, de Kpimé et de Womé, la cascade verte de Gbalédjé, le pic d’Agou, la forêt de Misssahoe, le Château Viale, le monastère de Danyi Dzogbégan, une variété de rivières et la grotte de Kévuvu ou grotte aux chauves-souris.

A l’est de la région des Plateaux où la culture du coton reste un symbole de l’aristocratie locale, le patrimoine culturel s’identifie à travers des sites emblématiques à Notsé (berceau du peuple Ewé) avec les ruines de la grande muraille Agbogbo et Agbogbozan (fête traditionnelle) marquant la commémoration de l’exode des Ewé en 1720) célébrée le 1er septembre.

Au sud-est de Notsé, est célébrée la fête traditionnelle Togbui-Agni des Adja Tado, qui offre l’occasion unique aux populations et touristes de vivre la sortie solennelle de l’emblématique Roi de la terre ‘’Anyigba fio’’ le 2è samedi du mois d’août.

Lomé la capitale du Togo, dans la région maritime est une métropole avec une architecture qui comprend des petites boutiques et des villas coquettes, de vieux bâtiments coloniaux, de vastes propriétés, des fresques et des monuments historiques, le palais de Lomé, le musée national, le village artisanal, le marché des ‘’fétiches’’ et la plage sablonneuse.

Le visiteur est frappé à première vue par des fresques en façade de grands et imposants édifices publics et institutionnels, les plus belles œuvres sculpturales du très célèbre plasticien togolais Paul Ahyi.

A 35 km de la ville de Lomé, l’on découvre des vestiges de la traite des esclaves (Wood Homeou maison des esclaves à Agbodrafo, « Gatovoudo » ou puits des enchainés à Nimanya, l’embouchure d’Aného et la forêt sacrée de Glidji-Kpodji et la culture vodou marquée par des rites spécifiques. Kpessosso, le rite de la prise de la pierre sacrée en est le principal. Ce rite qui marque le début de l’année lunaire guin est célébré au début du mois de septembre à Glidji.

La région Maritime fait aussi montre des rites agraires spécifiques tels que Adzinuku-zan dans le Vo, Ayizan (fête de moisson du haricot dans le Zio) et des fêtes historiques (Hogbé-zan) dans le Yoto célébrées dans le mois d’août.

A cela s’ajoutent des sites naturels comme le lac de Togoville, les marres aux hippopotames de Sikpé-Afidégnon.