Depuis 2009, l’Etat togolais déploie des efforts pour réformer la filière coton avec la création de la Nouvelle société cotonnière du Togo (SNCT) en vue de booster la production.
Cette volonté s’est poursuivie avec l’ouverture de l’actionnariat en 2020 au groupe OLAM, un partenaire privé de renom fortement impliqué dans la production, l’égrenage, la commercialisation du coton graine et la transformation industrielle.
La campagne cotonnière 2020-2021 a connu des difficultés avec une production de 67000 tonnes de coton graines contre 116000 tonnes la campagne dernière, soit une chute de 43%.
Les raisons évoquées sont entre autres la baisse importante du prix du coton graine, 265 FCFA le kg à 225 FCFA, une sécheresse durant la période de semis et du développement du cotonnier, une mauvaise qualité des semences de coton et des inondations par endroits.
Pour y remédier, le gouvernement togolais et son partenaire stratégique prennent les dispositions pour que la campagne 2021-2022 qui vient de s’ouvrir, offre des perspectives rassurantes pour l’ensemble des acteurs de la filière.
Notons que cette nouvelle campagne est la toute première qui va être conduite avec l’expertise stratégique du groupe OLAM international. Ce partenariat avec OLAM va porter la production de 67000 tonnes de coton graines à 135.000 tonnes pour la campagne 2021-2022.
«La campagne qui s’ouvre devra traduire de manière irréfutable notre volonté et notre capacité d’honorer l’engagement que nous avons collectivement pris devant le Chef de l’Etat, celui de produire 225.000 tonnes de coton graines à l’horizon 2025 » a déclaré Martin Drevon, Directeur général Adjoint en charge des opérations du groupe OLAM.
A travers ces réformes, l’Etat entend faire du coton togolais une référence en terme de qualité et de compétitivité, a indiqué le président du Conseil d’administration de la NSCT, Simfeitchéou Pré.
Selon lui, «le coton togolais est un produit dont la qualité est recherchée par les filateurs dans le monde entier. La filière cotonnière togolaise a créé des variétés à haute potentialité de rendement. Le secteur joue un rôle très stratégique dans l’économie togolaise, première culture de rente des exploitations agricoles, le coton s’affirme comme la première culture industrielle du Togo et le 4è produit d’exportation du pays ».
Les nouvelles orientations imprimées à la filière coton traduisent la détermination du gouvernement à faire du secteur un pilier du développement économique du Togo.
La filière coton occupe une place de choix dans le positionnement de la Plateforme industrielle d’Adéticopé (PIA) en offrant un site pour sa transformation. C’est donc à juste titre que les autorités togolaises accordent une importance à la productivité de cette matière première locale.