Le secteur cotonnier joue un rôle stratégique dans l’économie nationale. Première culture de rente, le coton occupe le quatrième rang des produits d’exportation de notre pays. Des efforts ont été déployés ces dernières années pour la modernisation et la relance de la filière.
Les résultats ont été encourageants malgré les difficultés qu’a connues la campagne cotonnière 2019/2020 avec une production en chute de 116.000 tonnes contre 137.000 tonnes pour la campagne précédente, soit une baisse de 15,3%. L’ambition du Togo est d’atteindre une production annuelle de coton-graines de 200.000 tonnes d’ici 2022.
Pour améliorer les indicateurs de performance de la filière cotonnière et la rendre plus compétitive dans un environnement concurrentiel, le gouvernement a décidé de la cession partielle de sa participation dans le capital de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT).
Dès lors, des discussions ont été engagées avec le groupe singapourien OLAM, discussions qui ont conduit à la signature d’un contrat de cession de 51% au capital social de la NSCT pour un montant à hauteur de 22 milliards de FCFA. 24%, est revenu à l’Etat et 25% à la Fédération nationale des groupements de producteurs de coton.
Le groupe OLAM est un partenaire de renom déjà fortement impliqué dans la chaîne de valeur notamment la production, l’égrenage, la transformation et la commercialisation du coton-graines dont l’expertise est reconnue dans plusieurs pays voisins.
Cette cession de la part du capital de la NSCT permet à notre pays de doubler le rendement de la production cotonnière à travers l’exploitation de la carte de fertilité des sols, la modernisation de l’outil industriel de la production à la transformation. Elle consacrera le développement de la marque «coton made in Togo » afin de jouir d’un différentiel de prix par rapport à la qualité sur le marché international.
Dans ce processus, l’Etat veillera surtout à préserver et à protéger les intérêts des producteurs et des travailleurs. Ces acteurs à la base verront à termes leurs revenus garantis et augmentés substantiellement notamment par la mise en place d’un mécanisme de stabilisation des revenus, au cas où le secteur connaitra une éventuelle fluctuation des prix sur le marché international.
Cette initiative du gouvernement vient concrétiser la volonté du Président de la République, SEM Faure Essozimna Gnassingbé de transformer l’agriculture togolaise conformément à l’axe 2 de la feuille de route qui vise la création de la richesse en s’appuyant sur les forces de l’économie nationale.