Au lendemain de la formation de la nouvelle équipe gouvernementale, le Premier ministre, Mme Victoire Tomégah-Dogbé a décliné à l’Assemblée nationale, les grands axes de la nouvelle vision du Président de la République SEM Faure Essozimna Gnassingbé.
Le mandat social étant un pari gagné, le chef de l’Etat entend renforcer l’inclusion et l’harmonie sociale, consolider la paix, dynamiser la création d’emploi, moderniser le pays et renforcer ses structures.
Avec cette nouvelle vision du Président Faure Gnassingbé, le nouveau gouvernement va poursuivre les chantiers du renforcement du capital humain, et assurer la solidarité nationale.
Dans cette optique, les pouvoirs publics procèderont à l’identification biométrique de tous les togolais en vue de la réalisation des différents programmes sociaux (santé, filets sociaux, prévoyance sociale, éducation, eau et électricité) et économiques.
Dans le secteur de la santé, le gouvernement ambitionne d’assurer l’accès universel aux soins de santé à travers la mise en place d’une assurance maladie pour tous, la modernisation et l’équipement des structures sanitaires, l’amélioration des soins de santé qui seront d’ailleurs gratuits pour les femmes enceintes et le rapprochement des formations sanitaires des populations.
Aucun togolais ne sera laissé pour compte. Le gouvernement intensifiera au bénéfice des populations rurales, les mécanismes de filets sociaux et de protection sociale ainsi que leur digitalisation.
Aussi, procèdera-t-il à l’amélioration effective et efficiente du secteur de l’éducation. A cet effet, les filières de formation en alternance seront renforcées, et les problèmes de renforcement et de modernisation des infrastructures et d’insuffisance de personnel enseignant seront résolus. Un accent particulier sera mis sur la construction des Institut de formation en alternance pour développement (IFAD) et des Collèges universitaires ainsi que sur l’adéquation du système éducatif au marché de l’emploi.
Dans les secteurs de l’eau et de l’électricité, les acquis seront consolidés. Ainsi, le taux de desserte en eau potable sera porté à 85%, et celui d’accès à l’électricité à 75%.
Faisant de la jeunesse un partenaire privilégié du développement social et économique du pays, le deuxième axe de la feuille de route du chef de l’Etat porte sur la redynamisation de la création d’emploi.
Dans ce cadre, l’équipe gouvernementale procédera aux réformes des dispositifs de financement et d’appui aux Petites et moyennes entreprises (PME), avec comme ambition de faciliter davantage l’accès des jeunes au financement. Les entrepreneurs culturels ainsi que les acteurs sportifs bénéficieront également des mêmes accompagnements de l’Etat.
Le gouvernement intensifiera, dans cette dynamique, son appui aux entrepreneurs agricoles à travers la modernisation du secteur, le développement de la culture de rente, la promotion de la production bio et de la consommation de la production locale.
Concomitamment, l’équipe gouvernementale poursuivra la création des pôles régionaux de développement économique. A cet égard, les pouvoirs publics intensifieront les travaux de désenclavement des localités en vue de réduire les facteurs de fracture territoriale et de garantir l’accès aux marchés aux agriculteurs.
Aussi, en matière de création de la richesse pour le développement de l’économie nationale, et conformément au Plan national de développement (PND), le gouvernement entend-il continuer la promotion de l’économie maritime. L’objectif étant de faire du Port autonome de Lomé (PAL) un hub logistique de référence dans la sous-région ouest africaine à travers la poursuite de la digitalisation des opérations portuaires, la protection côtière et des ressources maritimes, et des travaux de dédoublement du corridor logistique Lomé-Ouagadougou dans le cadre de la route de l’Unité.
Le gouvernement entend s’appuyer, par conséquent, sur la politique de développement du tissu industriel amorcé il y a quelques années dans un partenariat public-privé. Il est prévu, à cet effet, la création de nouvelles plateformes industrielles, et de nouvelles unités de valorisation de ressources naturelles.
Cette ambitieuse politique de développement économique et social ne peut se concrétiser si les pouvoirs publics parviennent indéniablement à moderniser le pays et à renforcer toutes ses structures.
Le gouvernement s’investira, à cet égard, dans la promotion de la gouvernance concertée tout en opérant une profonde transformation de toutes les structures de l’administration publique, et le développement efficient des collectivités locales.
Dans cette veine, un accent particulier sera mis sur la digitalisation des services publics, accompagnée de l’amélioration considérable de la qualité de la couverture du réseau d’Internet sur toute l’étendue du territoire national.
L’émergence du pays étant également tributaire des réformes économiques, le Togo ambitionne de maintenir le cap de ces réformes saluées par le monde des affaires et les partenaires au développement, favoriser l’investissement privé, poursuivre la politique d’assainissement des finances publiques et l’opérationnalisation de l’Agence nationale de promotion des investissements et de la Zone franche (API-ZF).
Le pays ne pouvant prospérer que dans un environnement de paix, le gouvernement s’attachera à la préservation du climat de paix et de sécurité dont jouit le pays, malgré un contexte régional fragile, et à l’amélioration du système judiciaire et des valeurs fondamentales.
Somme toute, ce programme gouvernemental, qui a reçu l’approbation des députés, répond à la nouvelle vision du Président de la République. Il démontre sans doute l’engagement des autorités togolaises à faire plus et mieux, dans un esprit de solidarité nationale, du Togo un pays moderne.