Des initiatives doivent alors être développées en vue d’une stratégie régionale intégrée, concertée, cohérente et holistique de lutte contre le terrorisme, l’extrémisme, le crime organisé transnational et le narcotrafic.
C’est dans ce contexte que le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, Président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, a activement pris part ce jour, à Bamako, à une rencontre internationale de haut niveau consacrée à la situation sécuritaire au Mali, dans le Sahel et ses répercussions en Afrique de l’ouest.
Il a été accueilli à son arrivée par son homologue malien Ibrahima Boubacar Keïta.
La conférence régionale organisée sous l’égide de la Cedeao en partenariat avec l’Union africaine et les Nations unies, fait suite aux décisions des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Cedeao lors des 50è et 51è sessions de l’instance sous-régionale.
La rencontre de Bamako a permis d’évaluer les forces et faiblesses des réponses sécuritaires en cours tant au Mali, dans l’espace sahélo-sahélien qu’en Afrique de l’ouest et de décliner les grandes orientations pour préserver l’intégrité territoriale et la paix dans les pays concernés.
Les travaux ont ainsi combiné des plénières, des travaux de groupes à travers trois panels et un atelier technique d’identification de projets d’actions concertés à mettre en œuvre.
Plusieurs thèmes étaient au centre des panels :
– analyse des menaces et des groupes criminels dans l’espace sahélo-saharien et en Afrique de l’Ouest ;
-partage d’expériences en matière de maintien de la paix, de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière dans le Sahel et en Afrique de l’ouest ;
-vers une stratégie régionale intégrative de lutte coordonnée contre les groupes terroristes et extrémismes, le crime organisé transnational, le narcotrafic et le trafic d’êtres humains.
Le Togo, qui plaide pour une coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme, attend à travers cette conférence contribuer davantage à une synergie d’actions en vue de mener à bien cette lutte dans l’espace sahélo-saharien, la sous-région ouest africaine et sur le continent.
Dans son discours de circonstance, le chef de l’Etat togolais a « appelé à faire moins de discours et à agir plus pour arriver à bout du terrorisme et ramener définitivement la paix non seulement au Mali mais également partout où cette paix est menacée ».
Après l’ouverture des travaux, le Président de la République et son homologue malien ont procédé à l’inauguration du Centre de coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse créé par la CEDEAO avec le soutien des Etats Unis.
La signature d’un mémorandum d’entente a clôturé cette cérémonie.