Renforcement du capital humain de qualité : l’ENS et les ENI sous de nouveaux horizons

Renforcement du capital humain de qualité : l’ENS et les ENI sous de nouveaux horizons

Renforcement du capital humain de qualité : l’ENS et les ENI sous de nouveaux horizons

Le Togo poursuit les réformes du système éducatif avec la professionnalisation du métier d’enseignant. Dans cette optique, le gouvernement réuni en Conseil des ministres ce mercredi 22 septembre 2021 a planché sur la nécessité de réformer l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Atakpamé et les Ecoles normales des instituteurs (ENI).

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Le Togo poursuit les réformes du système éducatif avec la professionnalisation du métier d’enseignant. Dans cette optique, le gouvernement réuni en Conseil des ministres ce mercredi 22 septembre 2021 a planché sur la nécessité de réformer l’Ecole normale supérieure (ENS) d’Atakpamé et les Ecoles normales des instituteurs (ENI).

Après 53 ans d’existence, l’ENS connaîtra une réforme qui va conduire à son rattachement administratif à l’Université de Lomé, sans délocalisation.

Le gouvernement envisage également l’ouverture permanente de cette école de formation des enseignants du secondaire à tous les étudiants éligibles. L’admission à cet établissement ne sera plus soumise à un concours d’entrée. L’objectif étant de renforcer le vivier d’enseignants formés et de le rendre disponible pour les établissements d’enseignement publics et privés. Cette réforme présente bien d’autres avantages.

« L’ENS va continuer de former des enseignants, mais la condition d’entrée change. Une fois rattachée à l’Université de Lomé, tout le monde pourra y avoir accès après son baccalauréat pour être formé et avoir l’aptitude à l’enseignement. Les étudiants auront des compétences qui les rendront éligibles aux concours de recrutement des enseignants. Cela permettra aux établissements privés de disposer d’une main d’œuvre compétente pour harmoniser le niveau de la formation dans le pays afin que les exigences de qualité soient les mêmes aussi bien dans le public que dans le privé » a expliqué le porte-parole du gouvernement, Professeur Akodah Ayéwouadan, ministre de la Communication et des médias.

Au terme de la formation, les étudiants titulaires d’une licence ou d’un master auront les compétences requises pour postuler aux concours de recrutement, ce qui suppose que l’intégration d’office à la fonction publique est exclue.

Les Ecoles normales des instituteurs (ENI) connaîtront une réorganisation. Le pays en dispose de sept pour la formation des enseignants du préscolaire et du primaire, implantées à Notsè, Kara, Dapaong, Niamtougou, Sotouboua, Tabligbo et Adeta.

Un diagnostic institutionnel et opérationnel de ces écoles commandité par le gouvernement a révélé la nécessité d’ajuster le dispositif de formation des enseignants du préscolaire et du primaire pour faire face aux défis du système éducatif national.

Des recommandations ont été formulées à cet effet. Il s’agit notamment de la transformation des ENI en Ecole normale de formation des professeurs d’école (ENFPE), la suppression de l’accès à ces écoles par voie de concours et de l’ouverture en permanence de la formation à toute personne ayant le niveau requis pour acquérir des aptitudes de l’enseignement.

La durée de la formation sera désormais de deux ans. Et cette politique du gouvernement permettra également de mettre à la disposition des établissements d’enseignement préscolaires et primaires publics comme privés un nombre suffisant d’enseignants à recruter par voie de concours.

Malgré cette réforme, les Ecoles normales des instituteurs (ENI) conservent leur statut.

Pour rappel, avec la construction de nouvelles ENI à partir de 2012, le Togo a pu reprendre le recrutement et la formation de trois vagues de 2 904 élèves-maîtres.

Ces réformes qui touchent ces établissements de formation du personnel enseignant répondent à la politique du gouvernement de doter le système éducatif de ressources humaines de qualité et de lutter contre la baisse de niveau et de prestations.