Le projet de loi de finances 2021 a été adopté ce 18 décembre 2020 par l’Assemblée nationale en sa 16è séance plénière de la deuxième session ordinaire de l’année.
La politique budgétaire 2021 répond à un cadrage macroéconomique qui tient compte notamment de l’environnement économique national et international lié surtout à la crise sanitaire de la COVID-19.
Elle dépend aussi de la capitalisation des résultats du Programme de facilités élargies de crédits conclu avec le FMI portant sur l’assainissement des finances publiques et les réformes importantes opérées pour l’amélioration du climat des affaires.
Eu égard à la baisse constatée des recettes, le gouvernement a pris des mesures pour la réduction du train de vie de l’Etat portant sur les crédits de fonctionnement de tous les ministères et institutions, pour abonder les dépenses en capital afin de financer une partie des projets et réformes contenus dans la feuille de route du gouvernement.
Dans cette loi de finance, le gouvernement a mis l’accent sur les priorités contenues dans les engagements issus de la Déclaration de la Politique Générale (DPG).
Avec l’impact de la crise sanitaire, notre pays a opté pour une stratégie budgétaire prudente afin d’adapter les investissements et les besoins des populations aux contraintes budgétaires, ceci à travers l’amélioration des recouvrements des recettes et la maîtrise des dépenses.
Cette stratégie induit de nouvelles orientations autour des secteurs clés à savoir l’agriculture, la santé, l’éducation, l’énergie et l’eau, l’économie numérique, la protection sociale et la sécurité.
Ainsi, la part du budget exercice 2021 consacré aux secteurs sociaux s’élève à 445,1 milliards contre 401,7 milliards pour 2020 soit une augmentation de 10,8%. Ces secteurs absorbent à eux-seuls plus de la moitié du budget, soit 53,7% et connait une augmentation par rapport à l’année 2020 qui était de 52,9%.
Les recettes prévisionnelles de la loi de finances exercice 2021 s’établissent à 839,6 milliards de francs CFA. Par rapport au budget précédent, le Togo enregistre une baisse de 27,1 milliards soit une baisse de 3,1% liée à la réduction de dons des différents contributeurs au budget (dons programmes) de 78,6%.
En ce qui concerne les dépenses budgétaires, elles sont passées de 1.129,6 milliards de francs CFA à 1.120,4 milliards de francs CFA, soit une régression de 0,8% due principalement à la baisse des dépenses relativement aux recettes.
Le budget de l’Etat pour l’année 2021 est projeté à 1.521,6 milliards de francs CFA en dépenses et en ressources avec une baisse de 7,1% par rapport au budget définitif de 2020.