Lancé le 25 juin 2018 par le chef de l’Etat SEM Faure Essozimna Gnassingbé, le Mécanisme incitatif de financement agricole fondé sur le partage de risques (MIFA) se veut un levier de développement moderne, participatif et inclusif du secteur agricole.
Deux ans après sa mise en œuvre, cet outil innovant de financement et de structuration du secteur agricole, et d’amélioration significative du revenu et des conditions de vie des agriculteurs, se révèle efficace au vu des résultats obtenus sur le terrain.
Déjà entre 2018 et 2019, les toutes premières performances du Mécanisme ont concouru à sa transformation en société anonyme au capital de 10 milliards de francs CFA.
Sur les deux ans d’intervention dans la chaîne de valeur agricole, le MIFA a actionné plusieurs leviers entre autres la facilitation du financement du secteur par les institutions financières, le renforcement de capacité des acteurs, et une meilleure structuration des maillons en vue de répondre aux besoins du marché.
Acquis de taille, neuf institutions financières nationales à savoir ECOBANK, BOA, Orabank, Sunu Bank, UTB, BTCI, SOGEMEF, FUCEC et African Leader Togo ont alloué plus de 14 milliards de francs CFA à 144.000 acteurs du secteur agricole toute filière confondue dont 125.000 producteurs.
A cela s’ajoutent les appuis techniques et financiers des institutions financières internationales telles que le FIDA, la BAD et Khalifa fund.
Les interventions du MIFA SA ont permis la création de 162 678 emplois directs et indirects.
Le MIFA a procédé à la structuration de 124 milliards de francs CFA de marchés viables liés à la production et à la transformation sur toutes les filières.
Les défis étant énormes, le MIFA ambitionne de renforcer davantage le rôle de l’agriculture dans la création de richesse dans notre pays ainsi que l’amélioration des conditions de vie des acteurs du secteur par le développement de produits d’assurance (assurance maladie, assurance agricole et prévoyance sociale).
Pour l’année en cours, le MIFA intensifie ses actions au profit du secteur agricole, aussi affecté par la crise sanitaire liée au nouveau Coronavirus.
C’est ainsi qu’avec l’accompagnement du gouvernement, des dispositions appropriées ont été prises pour fluidifier le déplacement des produits agricoles qui sont généralement des denrées périssables.
Dans ce sens, le MIFA a participé à la mise en œuvre du Plan d’urgence du gouvernement dans le secteur agricole.
Les acteurs notamment les petits producteurs ont accédé aux facteurs de productions (intrants agricoles et service de mécanisation) dans les filières stratégiques à savoir le maïs, le soja, le riz et le coton.
Malgré l’impact de la crise sanitaire sur le secteur bancaire, le Mécanisme s’investit dans la redynamisation du partenariat avec les bailleurs et fonds d’investissement en vue d’une mobilisation efficiente des ressources.
Pour cette année 2020, sur un objectif de financement de 50 milliards de francs CFA à faciliter au profit de 400 000 acteurs du secteur avec pour ambition la création de 450 000 emplois, le MIFA a déjà introduit un portefeuille de projets d’une valeur de 30 milliards de francs CFA auprès des institutions financières partenaires.
Aussi, envisage-t-il de renforcer sa présence dans le monde paysan à travers la mise en place de nouvelles antennes préfectorales pour un meilleur suivi et accompagnement technique des acteurs notamment des producteurs.
Ces résultats concrets obtenus au bout de deux ans et les perspectives envisagées confirment l’adhésion des partenaires au développement et des exploitants agricoles à la nouvelle politique de développement de l’agro-business initiée par le Président de la République SEM Faure Essozimna Gnassingbé.