Le gouvernement togolais a mis en place une politique visant à renforcer la résilience des services financiers en vue de la relance de l’économie post-Covid-19. Et les résultats sont perceptibles. L’économie nationale affiche une croissance positive. C’est ce qui ressort de la troisième session du Conseil national du crédit (CNC) de l’année tenu le 07 octobre 2021.
En effet, la situation économique du pays s’est améliorée comparativement à la même période l’an dernier.
Le taux de croissance économique projeté à 4,8% au début de l’année a été révisé à la hausse et devrait s’établir à 5,3% en 2021, soit un raffermissement de 50 points de base par rapport à la prévision initiale contre 1,8% enregistré en 2020. Cette révision à la hausse s’explique par une reprise plus soutenue des activités surtout dans le secteur tertiaire.
Selon les statistiques de l’institution de Bretton Woods, les perspectives de croissance au Togo sont encore meilleures pour 2022 avec un taux de 5,9% alors qu’en la croissance moyenne dans la région s’établira à 3,7 % en 2021 puis à 3,8 % en 2022.
Le taux d’inflation est évalué à 3,9% à fin août 2021 en raison de l’augmentation des prix de certains produits vivriers.
Pour contenir l’inflation, le gouvernement togolais a pris une série de mesures. Il s’agit essentiellement de la prise en charge des tranches sociales des factures d’eau et d’électricité du mois d’août 2021 sur l’ensemble du territoire, du renforcement du contrôle des exportations de certains produits de grande consommation et de la mise en vente, à compter du 31 mai 2021, des stocks de sécurité alimentaire.
Le gouvernement a également su maîtriser la dette publique estimée à 59 % du Produit Intérieur Brut (PIB) à fin juin 2021.
Pour renforcer le cadre macroéconomique du pays, des actions d’envergure ont été menées dans plusieurs domaines en lien avec la feuille de route gouvernementale 2020-2025.
Au nombre ces actions, l’opérationnalisation de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA) avec le démarrage des activités du port sec, du parking à camions et de l’usine d’assemblage de véhicules électriques du nom de M AUTO TOGO.
Pour créer un environnement favorable à l’investissement, le gouvernement a adopté la Charte des Très petites et moyennes entreprises (TPME).
Ce texte classifie désormais les TPME en quatre catégories, à savoir les nano, les micros, les petites et les moyennes entreprises. La charte permettra de renforcer les mécanismes d’appui à ces unités productives qui constituent aujourd’hui la base du tissu économique du pays.
Grâce aux réformes économiques opérées par le gouvernement, les banques et les systèmes financiers décentralisés ont contribué à la vitalité de l’économie nationale avec la mise en place de nouveaux crédits.
Autre aspect abordé au cours de cette session, le financement de l’économie nationale, avec une contribution conséquente des systèmes financiers décentralisés et bancaires.
En effet, les banques ont octroyé de nouveaux crédits à hauteur de 217 milliards au deuxième trimestre 2021, soit une hausse de 59% par rapport au niveau enregistré au même trimestre de l’an écoulé.
Les institutions de microfinance et agents économiques ont également joué leur partition avec des crédits qui ont crû de 38 % soit 47 milliards, sur la même période.
Tous ces résultats encourageants ont contribué à la progression des créances sur l’économie, en glissement annuel de 30% du Produit Intérieur Brut (PIB). Cette hausse est essentiellement portée par l’accroissement des crédits au secteur privé.
Ce tableau reluisant de la situation économique du Togo découle de l’engagement du gouvernement à transformer structurellement l’économie nationale pour une croissance forte, durable, résiliente et inclusive pour mieux impacter le panier de la ménagère.
Le gouvernement a salué l’amélioration de la qualité des services financiers et invite les banques et les systèmes financiers décentralisés à plus d’efforts dans l’offre de service de proximité.